À la Une: Inde-Pakistan, la tension à son paroxysme

Revue de presse internationale - A podcast by RFI

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Entre l’Inde et le Pakistan après la mort de 26 touristes dans le Cachemire Indien le 22 avril. Dans un éditorial, The Nation dénonce « une tempête de haine singulière et dévorante des musulmans ». Le journal pakistanais prend l’exemple de Narwal, veuve d’un officier indien, présentée dans un 1er temps comme un symbole du deuil national et de force et devenue aujourd’hui une pestiférée après avoir déclaré qu’elle ne voulait pas que l’attaque serve à attiser la haine. Aujourd’hui nous raconte le journal, « une veuve en deuil est devenue suspecte, non pas à cause de ses actes, mais parce qu'elle a osé défier la politique de la haine ».De l’autre côté de la frontière, le Times of India accuse le Pakistan d’attiser les tensions. Dans un autre article, il dénonce l’establishment pakistanais qui a « brisé sa société et mené son économie au bord du gouffre » avant d’ajouter : « les discours bellicistes d’Islamabad sont en réalité des cris de désespoir. Le Pakistan, pour le dire crûment, n’est guère plus qu’un cas désespéré et bancal, redevable tantôt à l’Amérique, tantôt à Pékin ».Le Monde, lui, semble lassé : « l’histoire se répète depuis 8 décennies dans l’indifférence relative de la communauté internationale » au sujet de la région du Cachemire, « chacun cherchant à obtenir la pleine souveraineté du territoire ». « Un choc de deux nationalismes incontrôlés ».À lire aussi[EN DIRECT] L'Inde frappe le Pakistan, qui riposte, au moins 34 mortsOn part en AllemagneLes journaux se délectent ce matin de la séquence offerte hier au Bundestag. Pour la 1ère fois depuis la Seconde Guerre Mondiale, le nouveau chancelier a dû se soumettre deux fois au vote ! « Friedrich Merz arrive en boitant » ironise le Wall Street Journal pour qui « la situation politique est devenue si instable que même l’Allemagne, pourtant si calme, continue de réserver des surprises ».El Pais en Espagne se montre plus optimiste : « Merz n’est pas forcément condamné à être un canard boiteux », mais doit s’engager « en faveur de la souveraineté européenne et du réarmement ».La presse internationale nous emmène également à RomePour l’élection du pape avec cette question notamment : comment faire pour que les cardinaux élisent un nouveau souverain pontife rapidement ? Et bien cela passe notamment par la nourriture explique ce matin Le Corriere della Serra. « Pendant le conclave, tout a un but précis, même l’alimentation » décrypte une historienne et cela remonte au XIIIème siècle, après un conclave de 1006 jours.Au Moyen Âge, la faim était une arme de pression : après 3 jours, on ne servait plus qu’un repas par jour aux cardinaux, après 5 jours, seulement du pain et du vin. Heureusement, aujourd’hui, les règles se sont assouplies.Au menu, il y aura donc les célèbres « Pasta del Conclave » qui ne sont autre que des pâtes avec du beurre et du parmesan. Pas question de manger de dessert, « les cardinaux ont besoin d’un esprit clair et d’un corps pas trop fatigué par la digestion » explique l’historienne. Dernier aliment banni des repas, sans explication claire : les asperges !Un menu assez frugal et simple. « Pas étonnant » nous dit le quotidien « que certains pourprés se soient accordé un dernier plaisir culinaire dans les bars et restaurants autour du Vatican ».Cela veut-il dire pour autant que l’élection du pape prendra beaucoup de temps ? Suspens…Une chose est sûre, le pape ne sera pas une papesse« Que dirait-on d’une association, d’une entreprise, d’un parti politique qui stipulerait dans ses statuts que tous les postes d’encadrement sont réservés aux hommes ? » s’interroge Libération qui souligne que n’importe quel homme, baptisé, membre du clergé ou simple laïc peut être élu pape selon le droit canonique, pourvu que ce ne soit pas une femme. Le quotidien français pointe les religions, « formatées par la domination masculine » allant de « l’enfer islamiste en Afghanistan au simple et classique conservatisme catholique » avant de conclure que « seule une structure très verticale et centralisée comme l’est l’Eglise catholique pourrait, paradoxalement, faire bouger les lignes ».

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