À la Une: Mbappé et le PSG, est-ce bientôt terminé?
Revue de presse des hebdomadaires français - A podcast by RFI - Domenica
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C’est la question que toute la presse se pose ce mardi matin après le coup de tonnerre de ce 12 juin : une lettre de Kylian Mbappé adressée au club dans laquelle il fait officiellement savoir au PSG qu’il ne lèverait pas l’option d’un an en plus (jusqu’en 2025) dans son contrat. En clair, Mbappé jouerait la saison prochaine et se retrouverait libre de tout engagement fin juin 2024, avec la possibilité de rempiler bien sûr, mais aussi celle de partir libre pour d’autres cieux.La réaction du club a été immédiate : « Paris durcit le ton », titre L’Équipe. « Le PSG, profondément en colère après ce courrier, veut afficher un visage de fermeté. Pas question de laisser Mbappé partir libre. (…) Face à ce qu’ils ont perçu comme un coup de pression, les Qatariens n’ont pas tardé à fixer une ligne claire : cette fois, si Mbappé ne donne pas des signes positifs en vue d’une prolongation cet été, il sera mis sur le marché. Dans l’esprit des décideurs, ce qui était peu imaginable il y a peu est désormais une certitude : le champion du monde ne partira donc pas libre. (…) On est loin, très loin, commente le quotidien sportif, de l’idylle du printemps dernier qui avait conduit à sa spectaculaire prolongation. »Dès cet été ?Le Parisien s’interroge également : « Paris va-t-il devoir vendre Mbappé dès cet été ? (…) L’annonce faite hier [lundi 12 juin, NDLR] par le joueur fait office de coup de poignard pour la direction qui attend des signes positifs pour avancer. Dans le cas contraire, le PSG pourrait bien envisager un départ de son joueur dans les prochaines semaines, ce qui serait vécu comme un véritable cataclysme à tous les étages. Une chose est sûre, relève encore Le Parisien : tout le monde du football va prendre acte et avoir les yeux rivés sur Paris ces prochaines heures. Rien ne dit que cela n’impacte pas non plus les prochains dossiers chauds du mercato. »« Joint hier soir, l’entourage de Mbappé n’a pas donné suite », pointe le Figaro. Le Figaro qui en est également réduit aux conjectures : « Peut-être l’intéressé sortira-t-il de son silence sur les réseaux sociaux ou… en conférence de presse, lors du rassemblement de l’équipe de France ? Peut-être que la situation est appelée à s’apaiser et que tout cela ne sera plus qu’un mauvais souvenir pour le Paris-SG dans une poignée de semaines. En attendant, l’avenir de Kylian Mbappé à Paris est plus incertain que jamais. Cette fameuse lettre, la façon dont elle a été portée à l’attention du plus grand nombre, et ce qui ressemble fort à un ultimatum du Paris Saint-Germain, change considérablement la donne. La seule certitude, c’est celle que des sources proches du club affirment avec clarté : le PSG ne le laissera pas partir libre. »Berlusconi : inventeur d’une « démagogie criarde et impudente »À la Une également, la mort de Silvio Berlusconi. « De la réussite à la décadence », « entre pouvoir et scandales », s’exclame La Provence. « À son apparition sur la scène en 1994, relève Libération, ses adversaires politiques étaient persuadés qu’il était un bouffon qui se trompait d’époque, lui et son idéologie nationale sentimentale, ses blagues graveleuses, son populisme bancal, ses mensonges incessants, ses casseroles financières évidentes. Ils se trompaient : Silvio Berlusconi était l’avenir. La preuve en est, explique Libération, que sa réussite politique la plus éclatante n’est pas son triple mandat de Premier ministre, mais son invention d’une démagogie criarde et impudente qui a ravagé depuis bien des démocraties – le Brésil, la Turquie, la Hongrie, Israël, l’Inde et enfin les États-Unis, où Donald Trump a pu triompher par la télévision, l’argent, l’impudeur et la violence, ou même le Royaume-Uni brexité où Boris Johnson a usé des mêmes mécaniques. »Trump sur la même ligne…En effet, renchérissent Les Dernières Nouvelles d’Alsace, « le parcours de Berlusconi recoupe celui de Donald Trump, figure médiatique et trublion argenté qui a renversé la table avec la promesse de faire mieux que les politiciens professionnels et de rendre la fierté à l’Amérique. Les errances de la classe dirigeante laissent la porte ouverte à des aventures périlleuses. Silvio Berlusconi a su répondre aux aspirations de la population lorsqu’elle doutait de ses gouvernants, illustration de la puissance insoupçonnée de la caricature en politique ».Reste que « cela n’empêche pas la grande majorité des Italiens de ressentir depuis hier matin [lundi 12 juin, NDLR] un poignant regret, relève Sud Ouest. Car, malgré ses turpitudes, ses démêlés judiciaires et ses gros mensonges, Berlusconi savait, mieux que tout autre responsable politique, les tenir en haleine, les amuser, les surprendre et leur montrer que la réussite était possible ».