À la Une: la libération de deux otages américaines

Revue de presse des hebdomadaires français - A podcast by RFI - Domenica

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Elles sont en photo dans le Parisien, la mère et la fille, entourées de soldats israéliens, peu après leur libération. « Un soulagement pour la famille, un immense espoir pour des dizaines d'autres, annonce le Parisien qui raconte : les deux femmes, originaires de Chicago, avaient été kidnappées le 7 octobre, alors qu'elles rendaient visite à des proches au kibboutz Nahal Oz. » Le Hamas affirme les avoir libérées, pour « raisons humanitaires. [...] La mère de famille serait en mauvaise santé. [...] Qui a participé à l'opération ? s'interroge le Parisien qui répond aussitôt : La décision fait suite à "une médiation du Qatar", selon le porte-parole militaire du mouvement islamiste ». Mais ce n'est pas tout, précise le journal : « Le Comité international de la Croix-Rouge a apporté sa pierre à l’édifice. Le CICR qui annonce, via sa présidence, avoir contribué à cette opération "en transportant les otages de Gaza en Israël". » Toutefois, les autorités israéliennes ne baissent pas la garde. Témoin ces propos d'un porte-parole de l'armée israélienne : « Le Hamas est en train de clamer à la face du monde qu’il a relâché les otages pour des raisons humanitaires, mais on parle d’une organisation terroriste qui retient en ce moment même des bébés, des enfants et des personnes âgées. »L’offensive militaire toujours en préparationLibération s'est rendu au kibboutz de Beeri à cinq kilomètres de Gaza. Un kibboutz « vidé de ses habitants, [...] dont une centaine ont été tués ou enlevés par le Hamas, le 7 octobre, et devenu un camp de base pour l'armée israélienne ». Quel est l'état d'esprit des soldats ? « Il faut rendre coup pour coup » annonce l'un d'entre eux. Libération a rencontré Yonatan. « Au milieu des maisons éventrées de Beeri, il s’imagine déjà dans Gaza. Il assure ne pas avoir peur de l’invasion. Ni des tunnels, ni des pièges, ni de voir la mort en face. "Je n’ai pas envie d’y aller", dit-il après un temps de réflexion. "Je dois y aller". » Un autre, commandant de réserve, déclare : « On rend service aux Palestiniens, en les débarrassant du Hamas. Un autre encore, "venu des États-Unis pour défendre Israël : "C'est la bataille du bien contre le mal". »Victimes et disparus françaisC'est le cas du journal La Croix, qui précise que le bilan est désormais de 30 morts et sept disparus français. La France est selon le journal, « l’un des pays les plus endeuillés par les attaques du mouvement terroriste qui ont fait plus de 1 300 morts en Israël ». Parmi les victimes, « au moins deux soldats franco-israéliens, morts au combat ». Dont Benjamin, 23 ans, « originaire de Yerres, dans l'Essonne, fils d'un rabbin, engagé dans un bataillon de parachutistes, il aurait été tué à la frontière avec Gaza, en essayant de protéger des victimes du Hamas ». Il y a aussi Valentin, 22 ans. On le voit en photo, souriant, un béret rouge sur la tête. « Ce Franco-Israélien originaire de Montpellier s'était engagé volontairement dans l'armée israélienne et était sur le point d'achever son service militaire », précise la Croix.Le Monde publie des photos prises à GazaC'est un photographe gazaoui de 37 ans, Mohamed Zaanoun, qui a pris ces photos. On y voit des enfants blessés, à terre ou portés par des adultes, des linceuls ensanglantés, des maisons détruites. Le photographe est lui-même pris dans la tourmente.  Le Monde raconte : « L'offensive israélienne est assortie d'un état de siège, plus rien n’entre ni ne sort de l’enclave depuis quinze jours. Plus d’un million de Gazaouis ont été déplacés par les bombardements. » Mohammed Zaanoun est l’un d’eux. Il raconte qu'il « cache à ses quatre enfants que leur foyer n'est plus qu'un tas de gravats. "Je dis à ma fille que j'irai chercher son vélo plus tard, que je n'ai pas le temps. Je lui dis qu'on retrouvera notre maison bientôt". » Manifestations en France« Ces défilés pro-palestiniens qui menacent l'ordre public », titre en Une le Figaro qui précise : « Jeudi soir, une manifestation autorisée par le Tribunal administratif a réuni des milliers de personnes place de la République à Paris. Une partie d'entre elles a scandé "Allah Akbar". » Le journal conservateur prend ouvertement position contre ces manifestations pro-palestiniennes et rend compte exclusivement des réactions de plusieurs élus de droite et d'extrême droite, dont celle de Michèle Tabarot, députée les Républicains des Alpes-Maritimes. « Je suis pour l'interdiction de ces manifestations. On ne peut pas les accepter, quand on sait qu'elles sont infiltrées par de pro-terroristes soutenant le jihad. [...] La question des futures manifestations va se poser très rapidement, remarque le Figaro. De nouvelles manifestations sont prévues ce dimanche partout en France et à Paris. »

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