À la Une: la guerre entre le Hamas et Israël
Revue de presse des hebdomadaires français - A podcast by RFI - Domenica
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« À Gaza, l'enfer », titre en Une Libération, qui publie des photos d'enfants blessés, du sang sur le visage et sur les jambes, un bandage autour de la tête. Certains d'entre eux pleurent. « Soumis à un siège total, par les autorités israéliennes, les Gazaouis, privés d'eau, d'électricité et de carburant, sont au bord de la catastrophe humanitaire », poursuit le journal. Un homme de 54 ans témoigne : « On est soumis à un blocus total. Ce sont les civils qui paient le prix de choix politiques, d'un côté comme de l'autre. C'est une punition collective. » Mediapart a interrogé Jean-François Corty, le vice-président de Médecins du Monde : « Il n'y a plus aucun lieu sûr à Gaza. Aller secourir des blessés, c'est risquer sa vie. » L'organisation non gouvernementale internationale ne reçoit plus désormais que des « nouvelles parcellaires, de son équipe sur place, composée d'une vingtaine de personnes. Ils craignent le moment où il n’y aura plus d’électricité, ils nous ont prévenus qu’ils ne pourraient bientôt plus recharger leurs téléphones et leurs ordinateurs. »Détresse des familles d'otages françaisElles tenaient hier une conférence de presse à Tel Aviv. RFI y était, Libération s'en fait également l'écho, expliquant que cette conférence de presse se tenait « loin de l'horreur des kibboutz suppliciés du pourtour de Gaza... Mais, derrière le pupitre où sont apposées les photos de disparus franco-israéliens, il suffit d’un mot tremblant, d’une larme brûlante, d’un hoquet qui vaut tous les hurlements pour être plongé au cœur de l’horreur ». Parmi les témoignages, celui d'Ido Nagar, « pâle comme un linceul », nous dit Libération, il berce sa fille de six mois, Ellie. Sa femme Céline se rendait avec deux amis à la rave party fatale... Ido raconte : "Sur la route, la pluie de roquettes les pousse à se réfugier dans un abri. Céline a pensé que des soldats arrivaient, mais c’étaient les barbares." » Ils n’ont aucune nouvelle d’elle depuis. « Céline allaitait, elle prenait des cachets tous les jours aussi, souligne son frère, Samuel. Tout ce qu’on veut, c’est une photo. Vivante ou morte, on veut savoir. »Le métro de Gaza« Hamas, l'idéologie terroriste », titre le Parisien qui s'exclame : « Le Hamas est aussi l'ennemi du peuple palestinien. Ses combattants savent que les crimes contre l'humanité perpétrés samedi dernier déclencheront une réponse terrible contre les habitants de Gaza, utilisés comme boucliers humains. » Le Parisien nous entraîne aussi dans « le métro de Gaza », l'expression choisie par l'armée israélienne, pour désigner les tunnels, « creusés par le Hamas sous les principales villes de la zone qu'il administre. Des tunnels que les combattants connaissent par cœur », affirme un chercheur américain, interrogé par le journal qui précise : « Parfois creusés à 30 ou 40 mètres de profondeur, ces tunnels sont le plus souvent placés sous des infrastructures civiles. [...] Ils pourraient être aussi "un avantage en cas d'incursion terrestre israélienne", poursuit le Parisien. Des combattants du Hamas pourraient ainsi se retrancher dans un labyrinthe réputé imprenable, avec le risque que des soldats israéliens s'y retrouvent piégés. »Joie des premiers Français rapatriésIls sont arrivés hier jeudi à Paris. Le Monde en a rencontré quelques-uns. « Tous racontent leur soulagement de quitter une zone de guerre, le stress du bruit des sirènes, des avions ou des roquettes et les heures confinées dans des pièces blindées. » Un soulagement parfois teinté de tristesse. Gabrielle, une Franco-Israélienne de 29 ans, se dit « soulagée d'être en France, pour ses trois enfants, mais en deuil pour son peuple ». Elle a quand même quelques mots d'espoir. « J'ai fait une petite valise, dit-elle, car je veux être optimiste, j'espère retourner bientôt en Israël. »