À la Une: Gabriel Attal «omniprésent médiatiquement» pour sa réforme du collège
Revue de presse des hebdomadaires français - A podcast by RFI - Domenica
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Cet homme, c'est Gabriel Attal, le ministre français de l'Éducation, « l'intrigant Monsieur Attal », annonce l'Express, alors que l'Obs entend détailler la « stratégie du bon élève » ... de ce « ministre omniprésent médiatiquement (...) qui entre dans le dur en annonçant une profonde réforme du collège : création de groupes de niveau, brevet devenant un examen d'entrée au lycée, retour du redoublement ». Un « électrochoc », reconnaît lui-même Gabriel Attal. « Une potion d'inspiration libérale », estime de son côté l'Obs, qui ajoute : « même si le ministre s'en défend, on retrouve là le choix de privilégier d'abord les premiers de cordée, au risque d'institutionnaliser un collège à plusieurs vitesses ». L'hebdomadaire qui pense avoir percé le secret de la popularité de Gabriel Attal : « Du flair, une parole claire, une fermeté affichée qui plaît à l'air du temps et une maîtrise des codes des médias traditionnels, comme des réseaux sociaux ». Bref, un portrait plutôt flatteur, « du plus jeune ministre de l'histoire de la Vᵉ république », précise de son côté l'Express, qui évoque « le petit prince de la macronie »... Et qui fait la liste de ses qualités, initiatives, ambitions... On cherchera en vain une voix discordante. Députés et ministres lui tressent des lauriers, et certains voient d'ores et déjà en lui un potentiel « successeur du Président de la République. »À lire aussiÉducation en France: brevet, bac, redoublement, groupes de niveaux au collège, les mesures annoncéesLes attaques du 7 octobre et la guerre à Gaza, à présent, dans l'Obs et le Point...Le Point a rencontré Ehud Barak, ancien chef d'état-major de l'armée israélienne et ancien premier ministre travailliste, qui n'a pas de mots assez durs pour qualifier le pouvoir israélien. « Le défi est XXL et nos dirigeants sont de taille M », accuse-t-il. Il revient sur la journée du 7 octobre : « Si seulement les services de renseignement avaient donné l'alerte, ne serait-ce qu'à 4 heures du matin, se désole-t-il (...) le chef des services secrets a averti le commandant des forces armées. Il lui a dit qu'il voyait quelque chose. Ils en ont discuté. Puis, ils ont décidé de continuer leur conversation à 8 heures du matin ». Pourtant, tout indiquait une attaque imminente. « Ce n'était pas un secret que le Hamas jouait avec ses petits paramoteurs », ajoute Ehud Barack, « mais cela a été ignoré en raison d'une certaine arrogance quant aux capacités de l'adversaire. Et ce, en dépit des voix qui alertaient sur la préparation d'une attaque massive ».La paix aura-t-elle une chance un jour au Proche-Orient ? Comme d'autres avant lui, l'Obs a pensé à Marwan Barghouti, « le leader palestinien, qui croupit dans les geôles israéliennes depuis deux décennies, régulièrement cité comme un interlocuteur pour d'éventuelles négociations de paix », ajoute l'hebdomadaire qui précise que l'ancien dirigeant du Fatah n'est pas un « jusqu'au-boutiste de la lutte armée. Au contraire. Fin connaisseur de la société israélienne, parfait hébraïsant, il est un ardent partisan des accords d'Oslo (...) qui prévoient la coexistence de deux états, palestinien et israélien ».« Selon son fils, Arab, "sa détermination est intacte". Et "il est temps de le libérer". Libérer celui que l'on compare parfois à Nelson Mandela… », nous rappelle l'Obs.À écouter aussiNégociations entre le Hamas et Israël: «Le Mossad est une sorte de couteau-suisse du renseignement»Elle, aussi, porte un combat pour l'avenir de son pays : l'Iranienne Narges MohammadiNarges Mohammadi, prix Nobel de la Paix 2023, qui ne pourra recevoir ce prix en main propre ce dimanche à Oslo, rappelle le Journal du dimanche. Et pour cause, elle est en prison où elle a « souffert une grande partie de sa vie ». Elle a été récompensée pour « sa lutte contre la répression des femmes en Iran ». Un prix qui, a-t-elle dit, va la « rendre plus résistante, plus déterminée, plus optimiste et plus enthousiaste ». Narges Mohammadi, pleine de courage, malgré ce qu'elle considère comme « l'un des châtiments les plus insoutenables » : être privée de ses deux enfants qu'elle n'a pas vus depuis 8 ans.À lire aussiÀ quoi sert le prix Nobel de la paix?L'histoire des « petits voleurs du Trocadéro »« De Paris, certains ne connaissaient bien souvent que la Tour Eiffel », raconte M. Après avoir traversé la Méditerranée pour tenter leur chance en France, des dizaines de mineurs marocains livrés à eux-mêmes sont tombés aux mains d'un groupe de jeunes adultes algériens se présentant comme leurs protecteurs : « Gavés de psychotropes, parfois battus, les enfants étaient ensuite envoyés détrousser les passants du Trocadéro ». Dans quelques jours s'ouvrira à Paris le procès de six ressortissants algériens, accusés de « traite d'êtres humains aggravée ». La plus jeune de leurs victimes avait 8 ans au moment des faits. Des victimes souvent muettes... Les enquêteurs témoignent : « les enfants ne parlent pas, ne dénoncent pas et se méfient des adultes ». Mais grâce à la médiation d'une association s'occupant des enfants des rues, « certains ont parlé, et se sont portés partie civile ». Ils ont ainsi obtenu que leur soit reconnu le statut de victimes. Pour autant, ils n'assisteront pas au procès de leurs bourreaux... L'un est mort, « à la suite d'une chute sur les voies du métro parisien ». D'autres sont en prison. D'autres sont partis à l'étranger, en Italie, en Allemagne ou en Belgique. Parfois, on a perdu leur trace. « Certains », tout de même, « sont en voie de réinsertion, mais ils ont trop peur de ces adultes pour témoigner contre eux en leur présence ». Autant dire que leur passé traumatique continue de les poursuivre.À lire aussiComment accélérer la scolarisation des mineurs non accompagnés en France ?