À la Une: cri d'alarme sur l'état des hôpitaux français

Revue de presse des hebdomadaires français - A podcast by RFI - Domenica

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Pour Libération, Aujourd'hui en France et le Figaro : à l'approche d'un week-end de canicule, l'inquiétude est de mise. C'est Libération qui y consacre la plus grande place et se pose la question. « L'hôpital va-t-il tenir ? Partout en France, pour faire face aux tensions de la période estivale, les équipes soignantes s'adaptent et cherchent des alternatives, un bricolage qui a ses limites. L'hôpital va mal, regrette le journal. Année après année, les moyens de l'hôpital public s'amenuisent, les personnels s'essoufflent, abandonnent le métier parfois, et pourtant le système tient encore. »Pour le Figaro, les hôpitaux « sont encore en surchauffe. Le cœur du problème repose sur la pénurie de personnels soignants, notamment les infirmiers... Selon le syndicat national du personnel infirmier, il n'y aurait pas moins de 60 000 postes d'infirmiers vacants, à cause des conditions de travail déplorables et une rémunération trop faible. On a tout donné pendant le Covid, on pensait qu'il y aurait un monde d'après », regrette le porte-parole de ce syndicat. « Les services d'urgence en alerte », titre de son côté, Aujourd'hui en France. Exemple à Toulouse, où, nous dit-on, « le thermomètre pourrait grimper ce week-end à 40 degrés. Mais en réalité, tout va dépendre de la durée de l'épisode de chaleur. Un urgentiste fait les comptes : Si c'est un jour ou deux, il n'y aura pas d'effet notable sur le système de soin. Au bout de quatre, on verra forcément un impact sur les services d'urgence. Si c'est dix jours en continu, c'est le déclenchement assuré du plan Blanc [plan d'urgence, NDLR] car l'hôpital sera submergé ».Autre secteur en difficulté : les prisonsEt cette fois-ci, c'est La Croix, qui tire la sonnette d'alarme et titre : « Dans les prisons surpeuplées, une vie devenue indigne » La Croix poursuit : « Il faut raconter la vie de tous les jours, dans ces prisons qui débordent de toutes parts. » L'Association nationale des visiteurs de prison dénonce « ces cellules de 9m2 où ont fait cohabiter trois personnes, avec un WC, un lavabo, une petite table, deux lits superposés et un matelas au sol. Avec cela, il reste à chaque détenu, un m2 d'espace libre pour se mouvoir ». Il faut aussi faire avec les intrusions très désagréables. La prison de Perpignan, où le taux d'occupation dépasse les 200%, est infestée de punaises de lit. Un détenu raconte qu'il a les jambes en sang, à cause de ces punaises et d'autres nuisibles qui prolifèrent dans sa cellule. La contrôleuse générale des lieux de privation des libertés, Dominique Simonnot, dénonçait récemment « des conditions de détention attentatoires aux droits fondamentaux et à la dignité des personnes détenues dans cette prison de Perpignan ».Espoir d'un geste du gouvernement ?Une chose est sûre, selon les Échos : « Le gouvernement prépare des hausses d'impôts », mais « c'est pour rétablir les comptes publics et verdir la fiscalité », autrement dit une « fiscalité qui sert à réorienter les comportements », explique le ministère de l'Économie. « Les automobilistes seront particulièrement concernés. » Il s'agira de « pénaliser les voitures les plus polluantes en alourdissant les taxes auxquelles elles sont soumises ». Mais l'exercice à ses limites : une option serait abandonnée, celle « consistant à pénaliser les véhicules les moins vertueux, dont font partie les gros SUV électriques, compte tenu de la taille et du poids de leurs batteries, les constructeurs ont fait valoir leurs inquiétudes. Quant au bonus à l'achat (entre 5 000 et 7 000 euros) il devrait être désormais soumis à conditions, afin d'exclure les voitures fabriquées en Chine. Le gouvernement, expliquent Les Échos, estime que l'alourdissement de la fiscalité automobile devrait rapporter 500 millions d'euros supplémentaires à l'état ».Des dromadaires dans le sud de la FranceDans Aujourd'hui en France, il est question d'un mode de transport plus original : « il s'agit ni plus ni moins de dromadaires, que les vacanciers de Frontignan (dans le sud de la France), ont eu l'occasion de croiser sur les plages depuis le début de l'été », raconte le journal. Là où c'est original, c'est qu'ils ne sont pas utilisés pour transporter les touristes, mais pour « sensibiliser les plaisanciers afin de les sensibiliser au ramassage des déchets ». Karlo et Lily vont à la rencontre des enfants notamment. « Ils sont tout de suite sous le charme, les 15-30 ans sont plus difficiles à convaincre, raconte Cécile de l'association Dromasud. Une fois les présentations faites, nous leur proposons de ramasser avec nous les déchets que nous trouvons. » Le tout, sans nuire aux dromadaires, « qui ne souffrent pas de la chaleur », ajoute-t-elle. Karlo et Lily, un duo qui ouvre de nouvelles perspectives dans le domaine de l'écologie.

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