À la Une: Alain Delon, la disparition d'un monstre sacré du cinéma français
Revue de presse des hebdomadaires français - A podcast by RFI - Domenica
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« Alain Delon, étoile du cinéma français est mort », annonce le Monde, au dessus d'une photo en noir et blanc de l'acteur. « Personnage tout autant qu'artiste », « il aura vécu son art avec une intensité sans égale ». « Alain Delon, monstre sacré du cinéma, est mort à 88 ans », titre de son côté le Parisien, qui a également choisi une photo de l'acteur en noir et blanc et qui lui rend hommage, estimant « qu'il laisse derrière lui une carrière exceptionnelle, mais aussi une vie extrêmement romanesque ». « Il n'appellera pas aujourd'hui », poursuit le Parisien. « C'était un rituel : lorsqu'on publiait un article sur lui, Alain Delon décrochait son téléphone pour remercier. Numéro masqué, mais voix inimitable, grave, incandescente, magnétique ». « Il prend le large », annonce de son côté Libération, avec là encore une photo en noir et blanc, sans doute plus adaptée que la couleur, pour rendre hommage à l'acteur dont Libération nous parle ainsi : « Figure tutélaire du cinéma, symbole d'une masculinité ombrageuse, l'acteur au charisme fou a enchaîné les chefs-d'oeuvre, de "Plein Soleil" au "Guépard" en passant par le Samouraï ou "Rocco et ses frères". On avait fini par le croire immortel, poursuit le quotidien. « Il nous avait pourtant prévenu : "Un héros doit toujours savoir mourir" ».À lire aussiAlain Delon, légende du cinéma français, est mortArticle 68« Mélenchon-Macron, le chantage de la destitution », titre la Tribune Dimanche, avec en Une la photo du président français et du leader de La France insoumise, qui affichent tous deux un air préoccupé. Il y a de quoi, puisque depuis la dissolution de l'Assemblée nationale, en juin, la France navigue à vue, faute de gouvernement. Et certains, visiblement, trouvent le temps long. C'est le cas des Insoumis, dont Jean-Luc Mélenchon, qui signent une tribune, dans la Tribune Dimanche, intitulée « Démettre le président plutôt que nous soumettre ». « Emmanuel Macron serait sur le point de nommer un chef de gouvernement sans tenir compte du résultat des dernières élections législatives qu'il a perdues »... déplorent les Insoumis. Pour rappel, c'est la coalition de gauche, le Nouveau Front populaire, qui est arrivé en tête du scrutin... mais il semble bien qu'Emmanuel Macron ne choisira pas comme Première ministre Lucie Castets, la candidate du Nouveau Front populaire. La France insoumise parle d'ores et déjà de « coup de force institutionnel contre la démocratie ». Et juge « que la cause de cet abus de pouvoir doit être sanctionnée, c'est-à-dire le président de la République lui-même ».... Comment le sanctionner ? « Grâce à l'article 68 de la Constitution » répond la tribune de La France insoumise. « Cet article défini les conditions de la destitution du chef de l'État, en cas de manquement à ses devoirs manifestement incompatibles avec l'exercice de son mandat ». Ceci étant, la procédure de destitution n'est « pas si simple » nous explique la Tribune Dimanche. Pour avoir une chance d'aboutir, « la proposition doit être adoptée par les deux assemblées, puis être votée à la majorité des deux tiers par les parlementaires réunis en Haute Cour ». Et il faudrait aussi attendre « le début de la session parlementaire début octobre ». À lire aussiQuelle stratégie pour Emmanuel Macron avant la réunion des partis à l'Élysée?Barbarie d'ÉtatEn Afghanistan, cela fait désormais trois ans que les talibans ont repris le pouvoir. C'est le sujet de l'éditorial du Point, qui parle de l'Afghanistan, comme du « pays qui détestait les femmes ». « Voilà plus de mille jours », nous dit-on, « que les talibans ont interdit aux filles de plus de 12 ans de fréquenter les écoles en Afghanistan, mille jours qu'ils ont réintroduit la barbarie d'État dans ce grand pays d'Asie centrale, transformée en un "émirat islamique" ». « Quelle naïveté des dirigeants occidentaux », déplore le Point, « qui croyaient dur comme fer que la nouvelle génération islamiste serait plus "modérée" que la précédente ! Impatients de se retirer du pays, les Américains ont fermé les yeux sur le drame qui se préparait. Si incroyable que cela paraisse, l'accord conclu le 29 février 2020 au Qatar, par les émissaires du président Donald Trump avec les talibans, ne faisait aucune mention du droit des femmes ».À lire aussiTrois ans de régime taliban: «L’Afghanistan est le pire endroit pour les femmes»Emmurées vivantesParis-Match de son côté s'est rendu sur place... L'envoyée spéciale de l'hebdomadaire a notamment rencontré Zeinab, « une adolescente de 13 ans qui a perdu le sourire depuis qu'elle ne peut plus aller à l'école ». « Elle est prostrée dans la pièce unique où vit sa famille, dans un quartier pauvre de l'ouest de Kaboul ». « Dans l'espoir de la consoler », poursuit Paris Match, « sa mère lui répète sans y croire, que les talibans seront un jour chassés, luttant contre le sentiment d'abandon qui a envahi des millions d'Afghanes. Depuis qu'elle ne peut plus étudier, Zeinab se lève chaque matin à 4 heures, pour travailler dans une fabrique de tapis. Douze heures par jour (...) pour à peine plus d'un euro, précise l'hebdomadaire qui se désole : Sans avenir, exploitée, coupée de ses amis, la fillette a sombré dans la dépression, ce mal mystérieux devenu l'ultime prison dans laquelle les talibans ont précipité les femmes, après les avoir emmurées vivantes ».