Quelle était l'activité secrète du laboratoire la « Kamera » ?
Choses à Savoir HISTOIRE - A podcast by Choses à Savoir
Categorie:
Pour écouter Choses à Savoir Actu: Apple Podcast: https://podcasts.apple.com/us/podcast/choses-%C3%A0-savoir-actu/id1668258253 Spotify: https://open.spotify.com/show/3jGBHbZGDe8U51nLDXAbco Deezer: https://deezer.com/show/5657137 ---------------------------------------------- Les dictatures n'hésitent pas, en principe, à recourir à des moyens très divers pour éliminer des opposants que la nature même de tels régimes ne peut que multiplier. De ce point de vue, les dirigeants soviétiques ont fait preuve, dès le début, d'une imagination fertile. En plus de divers services secrets et d'une police politique très efficace, ils se sont en effet dotés d'une officine chargée d'élaborer des substances toxiques, destinées à supprimer les "traîtres" et opposants de tout poil. Situé près de la Loubianka, le siège de la police politique, à Moscou, cette "Kamera" fut mise en place, sur une idée de Lénine, dès 1921. Placé, entre 1939 et 1951, sous la direction du chimiste Grigori Maïranvoski, un exécutant sans états d'âme, ce laboratoire a survécu, jusqu'à nos jours, et sous des noms divers, à tous les régimes. Cet usage du poison était une manière discrète de se débarrasser de rivaux trop populaires, comme Mikhail Frounze, cher d'état-major de l'Armée Rouge, ou d'opposants qu'il aurait été difficile de traduire en justice, comme la veuve de Lénine. Des substances toxiques connues, comme la digitaline, le curare ou le gaz moutarde, sont d'abord employées. Mais on utilise encore d'autres poisons, avec une ingéniosité digne des meilleurs romans d'espionnage. Ainsi, une pâtisserie pouvait être fourrée à la strychnine ou le téléphone imbibé d'une matière radioactive. Sans oublier les rideaux, qu'on avait pu arroser de mercure ! Avec l'arrivée de Maïranovski à la tête de la "Kamera", la recherche de poisons mortels franchit un nouveau palier. En effet, le sinistre savant finit par mettre au point un produit redoutable , le "K2". Et il essaie ses décoctions mortelles sur des détenus. Il mélange le poison à un peu de vodka, qu'il sert à ses "oiseaux", comme il les appelle. Puis, par le judas de leur cellule, il observe les phases de leur agonie. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices