Israël riposte, l’Ukraine appelle à l’aide - L'intégrale
C dans l'air - A podcast by France Télévisions
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🎙️ Retrouvez C dans l'air en podcast sur toutes les plateformes d'écoute : https://audmns.com/EUDBMds C dans l'air du 19 avril 2024 - Israël riposte, l’Ukraine appelle à l’aide Israël a prévenu qu’il y aurait une riposte après l’attaque iranienne sans précédent contre son sol. A-t-elle été lancée ce matin ? Des explosions ont été signalées à l’aube près d’une base militaire dans la province d’Ispahan, dans le centre du pays. Le régime des mollahs affirme avoir abattu "trois petits objets volants inconnus" mais pas de missiles et assure qu’aucun dégât majeur n’est à signaler. Le centre du pays abrite plusieurs sites nucléaires iraniens connus. Et la situation demeure très confuse. Selon NBC et CNN, Israël aurait prévenu Washington de sa riposte, mais ni l’Iran ni Israël n’ont pour le moment confirmé des tirs provenant de l’Etat hébreu. De son côté, un porte-parole du Pentagone, interrogé par l'AFP, a répondu n'avoir "rien à dire pour le moment". Quelques heures après les explosions en Iran, l'ambassade américaine en Israël a ordonné à ses employés et à leurs familles de limiter leurs déplacements à l'intérieur du pays. Le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken a affirmé que les Etats-Unis "n’ont pas été impliqués dans une opération offensive". Les chefs de la diplomatie du G7, réunis en Italie, ont par ailleurs appelé à "empêcher une nouvelle escalade". Ces explosions coïncident avec le 85e anniversaire du guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei. Surtout elles interviennent une semaine après les centaines de missiles et drones tirés par l’Iran, le week-end dernier, dont la plupart ont été interceptés. Téhéran avait alors justifié une réponse à l’attaque le 1er avril contre le consulat iranien à Damas, largement imputée à Israël. Depuis, la communauté internationale presse Israël de mener une réponse modérée pour ne pas provoquer un embrasement régional alors qu’en Ukraine l’attaque a résonné d'une façon très particulière. Les drones, lancés par l'Iran, sont les fameux Shahed-136, repérables à leur vrombissement de moteur de mobylette qui sont utilisés par Moscou en Ukraine. Des engins volants qui représentent une menace permanente pour les Ukrainiens qui au regard des évènements jugent le soutien occidental asymétrique. Car 99 % des missiles et des drones lancés par le régime des mollahs ont été abattus grâce au dôme de fer, pilier stratégique de l'alliance entre Israël et les États-Unis mais aussi l'aide de la France, du Royaume-Uni et de la Jordanie. Un deux poids deux mesures raillé par le président ukrainien qui a déploré ces derniers jours que son pays ne bénéficie pas de la même solidarité. Kiev appelle depuis des mois ses alliés à faire davantage alors que l'armée russe progresse sur le front est. Hier, les Européens se sont finalement engagés à accélérer, une nouvelle fois, l'envoi d'armes. "Il n'y a plus de temps pour les grands mots, on a besoin de plus d'armes", a insisté Charles Michel, le président du Conseil européen. "On a eu une bonne discussion et on a compris que les pays membres, particulièrement ceux avec des capacités de production, savent qu'il est très important de fournir plus de systèmes de défense anti-aérien et plus de munitions". LES EXPERTS : - GÉNÉRAL DOMINIQUE TRINQUAND - ancien chef de la mission militaire française auprès de l’ONU, auteur de "Ce qui nous attend". - ANNE NIVAT - Reporter de guerre, auteure de "La haine et le déni" - ISABELLE LASSERRE - Ancienne correspondante en Russie, correspondante diplomatique - Le Figaro - ALAIN PIROT - Journaliste spécialiste des questions de défense